Les forces ukrainiennes ont mis en danger les civils et les ont exposés aux attaques russes en se basant sur des zones résidentielles telles que des écoles et des hôpitaux, selon un nouveau rapport d’Amnesty International publié ce jeudi.
L’ONG Amnesty International, dans un rapport publié jeudi, indique que des tactiques des forces ukrainiennes constituent une violation du droit international humanitaire, qui exige que tous les combattants « évitent de placer, dans toute la mesure du possible, des objectifs militaires à l’intérieur ou à proximité de zones densément peuplées ».
« Les autres obligations visant à protéger les civils des effets des attaques consistent notamment à éloigner les civils du voisinage des objectifs militaires et à donner un avertissement effectif des attaques susceptibles d’affecter la population civile », note le rapport. Amnesty International a indiqué qu’entre avril et juillet, ses chercheurs ont trouvé des preuves que les forces ukrainiennes se sont basées dans des bâtiments civils, et ont lancé des frappes depuis des zones résidentielles, dans 19 villes et villages des régions de Kharkiv, Donbas et Mykolaiv.
« La plupart des zones résidentielles où les soldats se sont installés se trouvaient à des kilomètres des lignes de front et il existait des solutions de rechange viables qui n’auraient pas mis les civils en danger « , note le rapport, ajoutant qu’à la connaissance d’Amnesty International, les forces ukrainiennes n’ont pas demandé aux civils d’évacuer la zone ou ne leur ont pas prêté assistance. Amnesty International a découvert que les forces ukrainiennes utilisaient des hôpitaux comme bases militaires à cinq endroits, selon le rapport, qui qualifie cette pratique de » violation manifeste du droit international humanitaire « .
Le rapport indique également que les forces ukrainiennes installent « régulièrement » des bases dans les écoles du Donbas et de la région de Mykolaiv, et que ces écoles – bien que fermées aux élèves – étaient souvent situées à proximité de zones résidentielles peuplées. « Dans 22 des 29 écoles visitées, les chercheurs d’Amnesty ont soit trouvé des soldats utilisant les locaux, soit trouvé des preuves d’une activité militaire actuelle ou antérieure… Les forces russes ont frappé un grand nombre des écoles utilisées par les forces ukrainiennes », indique le rapport. « Dans au moins trois villes, après le bombardement des écoles par les Russes, les soldats ukrainiens se sont déplacés vers d’autres écoles à proximité, faisant courir aux quartiers environnants le risque d’attaques similaires. »