La fermeture prochaine des bases militaires étrangères, annoncée par le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko lors de sa Déclaration de politique générale (DPG) vendredi, s’inscrit dans une dynamique de réévaluation des relations avec la France.
Dans une interview accordée à France 2 fin novembre, le président Faye avait exprimé son opposition à la station des troupes françaises sur le sol sénégalais. Il avait souligné la nécessité de réexaminer les accords de défense en vigueur, notamment celui signé en 2012, qui autorise la présence de 350 militaires français dans le pays. Il avait également interpellé l’opinion publique avec une question incisive : « En tant que Français, acceptez-vous des troupes sénégalaises stationnées en France ? », mettant en lumière le déséquilibre perçu de ces accords.
Bien que Faye n’ait pas exclu un retrait des troupes françaises, il a précisé qu’aucun calendrier n’avait encore été fixé. Le traité de 2012 prévoit un préavis de six mois pour dénoncer l’accord, garantissant une transition ordonnée. Ce texte est conforme à la France des installations militaires stratégiques tout en fournissant au Sénégal des formations et un soutien logistique.
Lors de son discours, le Premier ministre Sonko a aussi annoncé un recentrage de la politique diplomatique sénégalaise. Cette nouvelle orientation mettra l’accent sur la promotion des diplomates de carrière et sur le renforcement des relations avec les pays africains, marquant un retour aux fondamentaux dans la représentation internationale du Sénégal.