Au Sénégal, une proposition de loi constitutionnelle déposée par les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) pourrait entraîner une prolongation du mandat du président sénégalais Macky Sall jusqu’au 25 août 2024. Cette proposition intervient dans un contexte de report sine die de l’élection présidentielle, initialement prévue pour le 25 février 2024.
Selon des sources proches du dossier, cette proposition de loi vise à reporter la date de l’investiture présidentielle au 25 août 2024, permettant ainsi au président Sall de rester au pouvoir pendant cette période supplémentaire. Cette initiative du PDS a suscité des réactions diverses au sein de la classe politique sénégalaise et de la société civile.
Selon plusieurs analystes politiques, cette situation pourrait exacerber la crise politique au sein du pays dont les souvenirs des des violentes manifestions de 2021 et 2023 sont encore vivaces dans les esprits. Certains expriment des inquiétudes quant à l’impact de cette prolongation sur la gouvernance et la légitimité du processus électoral dans le pays.
Dimanche après-midi, des affrontements ont éclaté à Dakar, la capitale du Sénégal. Les forces de l’ordre sénégalaises ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés pour protester contre le report de l’élection présidentielle, prévue initialement pour le 25 février 2024. En réponse, les manifestants ont lancé des pierres contre les gendarmes
Le gouvernement sénégalais et le président Macky Sall n’ont pas encore officiellement commenté cette proposition. Cependant, la situation continue de susciter un débat animé au Sénégal, où les citoyens attendent des clarifications sur l’avenir politique immédiat du pays.