« Pertinence et perspectives du deuxième sommet Russie-Afrique ». Tel est le thème de l’atelier virtuel, organisé, jeudi 30 septembre 2021, par l’agence de presse russe, Sputnik, en prélude au Sommet Russie-Afrique avec les médias africains. Cette entrevue par visioconférence a vu la participation de cadres des plus grands groupes de presse francophones africains, nous apprend Sputnik.
Le jeudi 30 septembre dernier, en visioconférence, sous l’égide de Sputnik, agence de presse russe, des patrons de certains grands groupes de presses francophones d’Afrique se sont retrouvés pour discuter de l’avenir de leur métier, en prélude au deuxième sommet Russie-Afrique prévu pour 2022.
La liste des participants
Ont pris part à cette entrevue virtuelle, les personnalités, ci-après : Rima Maita, rédactrice en chef du service Moyen-Orient et Afrique de l’agence de presse internationale Sputnik, Rabah Hacini, directeur de l’information de l’agence Algérie Presse Service, Louis-Philippe Mbadinga, rédacteur en chef de l’Agence gabonaise de presse, Festin Ntiyumvamabwire, directeur du quotidien Le Renouveau du Burundi, Séverin Alega Mbele, chef de département des affaires gouvernementales et diplomatiques de la Cameroon Radio Television, Clémentine Lokonon, chef du service des études et de la coopération de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin, et Rassin Vannier, rédacteur en chef de la Seychelles News Agency.
Les travaux de cette table ronde ont été conduits par Tarek Hafid (animateur), correspondant de l’agence Sputnik en Algérie, et, depuis Moscou, Anastasia Aliamovskaïa (co-animateur), spécialiste en chef de la direction de la coopération internationale de Sputnik. En guise d’ordre du jour de ce sommet, les participants ont planché, notamment, sur les perspectives du deuxième sommet Russie-Afrique.
La substance de l’atelier
Le Camerounais Séverin Alega Mbele donne le ton des discussions et propose que les pays africains ont beaucoup à gagner en empoignant la perche que la Russie tend à l’Afrique. « Pour le sommet qui s’annonce, je crois que pour les pays africains, c’est l’occasion de s’ouvrir à cette coopération intense que la Russie établit avec l’Afrique, de montrer ce que cette coopération fait de bien au-delà de ce qu’on peut dire ou penser », a-t-il laissé entendre.
Au-delà de l’intérêt que peut procurer un tel partenariat aux uns et autres, les conférenciers ont donné leurs points de vue sur l’engagement des médias dans les relations entre les Etats. Ils ont aussi discuté sur la façon de trouver des voies et moyens pour lutter contre certains fléaux qui gangrènent le monde la presse, notamment la distillation de fausses nouvelles.
Rabah Hacini de l’agence Algérie Presse Service a, quant à lui, proposé de mettre sur pied un outil commun entre les médias russes et les médias africains pour plancher sur la lutte contre les « fake news », qui, selon lui, pourraient « sérieusement affecter les projets de partenariat entre l’Afrique et la Russie ».
Prenant la parole, Louis-Philippe Mbadinga, rédacteur en chef de l’Agence gabonaise de presse, a déploré l’état actuel de la communication médiatique, qui rime, à l’en croire, à une guerre de l’information. « Il y a aujourd’hui une sorte de guerre de l’information. […] Il est important pour nous, les agences africaines, les médias africains, de coopérer avec les agences russes pour pouvoir à ce niveau-là essayer d’équilibrer le point de vue. […] », s’est-il préoccupé.
Pour clore les assises, Rima Maita, rédactrice en chef du service Moyen-Orient et Afrique de l’agence de presse internationale Sputnik, a fait ressortir le leitmotiv de la réunion, qui fait suggestion aux médias d’apprendre se connaître. « Nous avons entendu les discours des représentants de différents pays africains, et le message était le même : ‘Apprenons à mieux nous connaître et intensifions la coopération’. », a-t-elle suggéré. Rima Maita résume la séance en ces termes : « C’est un signe de confiance et nous l’apprécions. Aujourd’hui, nous sommes 6-7 personnes qui voulons la même chose, et demain nous serons des centaines, et c’est déjà une condition préalable à la réussite du deuxième sommet Russie-Afrique. »