Après près de vingt-cinq ans passés à diriger la Syrie d’une main de fer sous un régime répressif, Bachar al-Assad a été contraint de fuir son pays, ont annoncé dimanche les groupes rebelles qui ont pris le contrôle de la capitale, Damas.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le président syrien a quitté la capitale à bord d’un avion privé qui a décollé de l’aéroport international de Damas samedi à 22 heures. Ce départ a marqué le retrait des forces armées syriennes et des services de sécurité de l’aéroport, rendant leur retour impossible.
Quelques heures plus tard, les rebelles ont proclamé la chute du régime et la « libération » de Damas, tout en appelant les millions de réfugiés syriens exilés à revenir dans une « Syrie libre ». Pour l’heure, la destination de Bachar al-Assad reste inconnue, mais trois hypothèses sont envisagées par Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Il pourrait avoir choisi la Russie, son allié principal, qui a soutenu militairement son régime pendant la guerre.
L’Iran, autre partenaire stratégique, pourrait également être une option, ayant fourni un appui militaire important au pouvoir syrien. Enfin, les Émirats arabes unis, qui ont rétabli leurs relations diplomatiques avec Damas en 2018, sont aussi cités comme une possible terre d’accueil.