Au Tchad, le secrétaire général du parti au pouvoir, Mahamat Zen Bada, a été disqualifié des élections législatives du 29 décembre 2024 en raison de l’état de son casier judiciaire. Cependant, une ordonnance émise ce 13 janvier par le gouvernement accorde une amnistie à ce dernier, qui est également Secrétaire général du Mouvement patriotique du Salut (MPS).
Ancien maire de N’Djamena, il avait été condamné en 2012 à cinq ans de prison ferme pour faux, usage de faux et détournement de fonds publics. Bien qu’il ait obtenu une grâce présidentielle en 2015, cette dernière n’effaçait pas son casier judiciaire, ce qui l’a empêché de se présenter aux dernières législatives.
Grâce à cette amnistie, Mahamat Zen Bada peut désormais prétendre à des fonctions électives. Il appartient dorénavant à l’Assemblée nationale de ratifier ou non cette ordonnance sous forme de loi.
Selon les analystes de la scène politique tchadienne, Mahamat Zen Bada pourrait prochainement siéger au Sénat. En effet, sur les 69 sièges que compte cette institution, la Constitution tchadienne permet au président de la République d’en nommer un tiers.