Selon une agence humanitaire catholique de renom, la frontière entre le Togo et le Burkina Faso est ce qu’elle qualifie de « terrain fertile pour la violence ».
Le Togo et le Burkina Faso sont deux pays voisins d’Afrique de l’ouest, séparés seulement par un lit de rivière asséché. Selon un rapport de Catholic Relief Services, la branche de développement international de la conférence des évêques des États-Unis, la région frontalière entre ces deux pays, a connu une légère augmentation des attaques djihadistes, ces dernières années.
« Bien que la frontière entre le Togo et le Burkina Faso ait été confrontée à un nombre croissant d’attaques d’extrémistes ces dernières années, à l’heure actuelle, ce n’est pas nécessairement un foyer de violence mais un terrain fertile pour la violence », a indiqué Lucie Amadou responsable de la programmation de l’organisation au Togo de Catholic Relief Services.
« Bien que la frontière Togo-Burkina ne soit pas actuellement un foyer de violence, la nature poreuse de la frontière permet aux membres de groupes extrémistes de recruter plus facilement des jeunes », a déclaré Amadou citée par Crux. « De plus, la zone a connu une augmentation des conflits intracommunautaires, de la pauvreté, du faible taux d’alphabétisation et des opportunités économiques limitées qui entraînent une marginalisation sociale, politique et économique, rendant les jeunes et d’autres groupes privés de leurs droits vulnérables à l’extrémisme violent », a-t-elle expliqué.
Le Burkina Faso a été le théâtre de nombreuses attaques djihadistes ces dernières années, qui ont déstabilisé le pays. Les craintes sont de plus en plus fortes que les groupes terroristes liés à Al-Qaïda et au Groupe État islamique tentent d’étendre leur influence de la région africaine du Sahel aux pays le long du golfe de Guinée : le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.