Face aux graves accusations du Niger et, plus récemment, du Burkina Faso concernant la présence de bases militaires françaises au Bénin, le Général Robert Gbian a tenu à apporter des clarifications.
Dans un entretien accordé au quotidien « Le Matin », l’ancien chef du cabinet militaire de Boni Yayi a totalement nié l’existence d’une base militaire française au Bénin. Pour l’homme qui a fait toute sa carrière dans l’armée béninoise, il s’agit là de graves accusations à laquelle il faut apporter des preuves.
L’honorable Robert Gbian affirme avoir personnellement mené une enquête en se rendant dans les régions septentrionales du Bénin, notamment à Liboussou, Libantè, dans le Mékrou et la Pendjari, du 29 mars au 23 avril 2024. « Durant tout mon séjour, je n’ai rencontré aucun militaire étranger, noir ou blanc, » a-t-il affirmé.
Le Général Gbian a catégoriquement réfuté les propos du capitaine burkinabé en expliquant que les infrastructures mentionnées sont des postes militaires avancés spécifiquement conçus pour lutter contre le terrorisme, et non, en aucun cas, des bases militaires étrangères.
« Si ce sont nos postes militaires avancés contre le terrorisme que certains osent appeler bases militaires étrangères, alors c’est faire preuve d’ignorance ou de mauvaise foi manifeste. », indique-t-il.
Il est important de souligner qu’en 2020, dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces béninoises, une trentaine d’instructeurs militaires français ont été spécifiquement sollicités pour encadrer les soldats en formation à Tanguiéta puis à Kandi. Leur mission rigoureuse s’est achevée en 2022 et ils ont quitté le Bénin après avoir contribué à cet important effort de renforcement des capacités, a précisé Robert Gbian avant de mettre au défi de l’existence de toute preuve contraire.
Pour rappel, à la suite du général Tiani du Niger, le président burkinabé Ibrahim Traoré avait affirmé : « Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes. Nul ne peut le contester.