Alors que le Togo fait partie des pays cités dans l’affaire d’espionnage de personnalités via le logiciel Pegasus, l’opposant Zato Kadambaya critique sévèrement le gouvernement de Faure Gnassingbé.
Une enquête d’un groupe de grands médias internationaux a révélé que des Etats se servaient d’un logiciel israélien pour espionner des personnalités politiques et journalistes, tant nationaux qu’étrangers. Parmi les pays cités, figure le Togo dirigé par le président Faure Gnassingbé. Le régime est accusé d’espionner des opposants politiques, des journalistes et autres personnalités de la société, civile avec Pegasus.
Selon le représentant du Parti du Peuple et d’Intégrité (PPI) aux États-Unis, cette pratique du gouvernement togolais est un «Â gangstérisme » inadmissible, initié pour «Â satisfaire un voyeurisme d’Etat ». Il interpelle de ce fait, les députés à intervenir et demander des comptes au gouvernement. « C’est terrible, j’ai demandé que l’Assemblée nationale interpelle le Ministre concerné pour des explications. Il appartient à l’Assemblée nationale puisqu’elle est mandatée de veiller à l’acte du gouvernement », a indiqué Kadambaya.
Selon l’homme politique, « au moment où les Togolais cherchent l’argent pour acheter du maïs, le régime togolais, lui, trouve sa priorité dans l’espionnage, qui est une pratique contraire à la démocratie ». L’opposant togolais poursuit son discours en soulignant qu’en réalité, le bien-être du peuple togolais n’est pas la préoccupation des autorités du pays.
« Dans le programme américain Millenium Chalenge Corporation (MCC), le Togo a été le seul pays à demander qu’on l’aide avec la communication et l’information, alors que les autres pays, comme le Burkina Faso, le Bénin ou le Ghana, demandent la construction des routes, la promotion de l’éducation », a-t-il relevé. « Nous sommes en train de déranger le régime, c’est pourquoi il nous met sur écoute », conclut le politique.