Au Togo, le trafic du carburant de contrebande, communément appelé « boudè », a la peau dure, alors même que sa commercialisation est strictement interdite par les autorités du pays.
Les individus récalcitrants et réfractaires au respect des règles établies par les pouvoirs publics, en matière de trafic de carburant frelaté, font souvent les frais de leur job illicite par le travail des forces de l’ordre.
70.000 litres saisis entre janvier et juin 2021
Selon le bilan détaillé par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, soixante-dix mille (70.000) litres d’essence ont été saisis, entre janvier et juin 2021, par l’unité de police en charge de l’opération « Entonnoir ».
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Malgré sa qualité qui laisse à désirer, le « boudè » est très prisé par certains usagers, du fait qu’il coûte moins cher par rapport à celui vendu à la pompe.
Un manque à gagner pour l’Etat
Alors que le prix du litre d’essence est fixé à 505 F CFA dans les stations-services, les trafiquants, de leur côté, libèrent le litre à 500 F CFA. Cette situation inacceptable entraîne un manque à gagner annuel de quelque 20 milliards de francs CFA, au détriment des caisses de l’Etat.
En dehors de ces conséquences désastreuses sur l’économie togolaise, le trafic de l’essence frelatée, quoique très lucratif pour les contrebandiers, représente une activité préjudiciable sur les plans sécuritaire et social.
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En 2020, le stockage du « boudè » dans les concessions d’habitation a provoqué deux graves incendies à Lomé (Agoè-Nyivé) et à Dapaong (Tingban), causant des pertes en vies humaines et d’énormes dégâts matériels.