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Edouard ADODE est le directeur de publication du Journal Le Grand Regard

Un an de descente en enfer pour Mohammed Bazoum

Par
Edouard ADODE
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Il y un an, l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum se faisait embarquer dans une mésaventure qui s’est transformée en cauchemar.

Il bouclait à peine deux ans à la tête du Niger en sa qualité de président élu suite à une longue polémique sur sa nationalité nigérienne, qu’il ait été renversé par un coup d’Etat militaire perpétré par la garde présidentielle. C’était le 26 juillet 2023.

Dans les premières heures, quelques membres de son gouvernement ont voulu semer le doute dans les esprits en faisant croire que la situation était sous contrôle. Mais très vite, le bruit est confirmé. Le Général Abdourahamane Tiani s’est affiché comme le nouvel homme fort du Niger avec la création du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (Cnpa).

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Comptant sur la solidarité de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui est vue comme le syndicat des chefs d’Etat, Mohamed Bazoum aux mains des putschistes, refuse de signer sa démission. Le Conseil des Chefs d’Etat de la Cedeao s’est réuni à Abuja et sort un communiqué appelant au rétablissement de Bazoum. Face à la détermination de la junte, la Cedeao a été obligée de procéder à des menaces d’intervention militaire au Niger en vue de rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

Dans la foulée, en attendant la force d’intervention de Cedeao, des sanctions économiques sont prises contre le Niger. Mais la junte bénéficiant du soutien des régimes militaires du Mali et du Burkina-Faso tient ferme jusqu’à la levée de ces sanctions.

C’est alors que Bazoum se rend à l’évidence que le pouvoir l’a réellement échappé sans que ces amis du ‘’syndicat’’ ne puissent rien faire pour lui. Il se retrouve donc seul face à un désagréable breuvage de son destin qu’il est tenu de boire jusqu’à la lie. Entre temps, la cour d’Etat du Niger a levé l’immunité de l’ex président afin qu’il soit jugé pour « complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’Etat », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et « financement du terrorisme ».

Ainsi, depuis un an, Bazoum gardé à la résidence présidentielle vit seul son cauchemar et suspendu à volonté du Cnsp et de son chef.

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