Programmées mardi 14 Novembre 2023 pour ouvrir le bal des défilés devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, les centrales syndicales ont boycotté l’audience publique qui précède l’étude en plénière du budget général de l’Etat. Les secrétaires généraux justifient leur comportement par le fait qu’ils n’ont pas reçu le document de budget.
Attendues hier mardi 14 Novembre au parlement dans le cadre de la session budgétaire, les centrales syndicales ont boycotté l’invitation de la commission budgétaire. Anselme Amoussou de la CSA-Bénin justifie ce boycott par le fait que la commission du budget n’a pas fait accompagner son invitation du document du budget.
Un argument balayé du revers de main par l’honorable Gérard Gbénonchi, président de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. « Les centrales syndicales sont dans une logique depuis trois ans. Depuis 2021, ils n’ont plus jamais assisté aux audiences publiques », a-t-il martelé. A croire le président de la commission budgétaire, depuis plusieurs années, les centrales syndicales reçoivent régulièrement les documents mais ne se présentent jamais aux audiences publiques.
« Cette année, il faut dire que les documents sont dématérialisés. Personne n’a reçu le document. C’est en ligne et tout le monde va sur le site de la direction générale du budget du ministère des finances », a clarifié Gérard Gbénonchi.
A l’en croire, personne n’a reçu de document physique. La société civile qui s’est prêtée à l’exercice dans l’après-midi du mardi 14 novembre n’a pas reçu de document physique, cela ne l’a pas empêché de formuler ses observations. Selon lui, les centrales syndicales ont fait l’option de ne plus venir aux audiences publique.
…Mépris à l’égard de la représentation nationale
Comme le secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes du Bénin, Anselme Amoussou qui estime que les centrales syndicales sont méprisées par la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, Gérard Agbénonci considère l’absence des centrales syndicales comme un mépris de la représentation nationale.
« Visiblement, les centrales syndicales sont dans leur logique depuis 3 ans. Elles ne viennent plus. Peut-être qu’elles veulent sanctionner l’Assemblée nationale pour avoir voté la loi sur l’encadrement du droit de grève. Ils (secrétaires généraux) ne veulent pas venir aux audiences publiques, c’est leur droit. Mais qu’ils aient l’amabilité de nous informer qu’ils ne veulent pas venir . c’est aussi un mépris à l’égard de la représentation nationale« , a affirmé Gérard Gbénonchi.
Il faut dire qu’au cours de la journée de ce mercredi 15 Novembre, tous les corps constitués programmés pour passer devant la commission budgétaire ont confirmé leur présence. Il s’agit notamment de la CCIB, le CNPA, le conseil des investisseurs privés du Bénin, la chambre des métiers, la chambre d’agriculture, l’ANCB …