Une femme qui souhaite rester anonyme a porté plainte contre Mike Tyson pour « viol », début janvier, devant un tribunal civil du comté d’Albany. Elle réclame 5 millions de dollars de dommages et intérêts pour des faits qui remontent au début des années 1990.
Mike Tyson est rattrapé par la justice. Une fois de plus. La légende de la boxe, aujourd’hui âgée de 56 ans, fait l’objet d’une plainte pour viol depuis le début de l’année. Il est accusé par une femme de l’État de New York, qui a porté plainte au civil dans le comté d’Albany, de l’avoir abusée sexuellement au début des années 1990 après leur rencontre dans une discothèque, rapporte Times Union of Albany. La plaignante, qui tient à rester anonyme par peur d’être « attaquée par les médias et tous les fans » de l’un des meilleurs poids lourds de tous les temps, réclame 5 millions de dollars de dommages et intérêts.
Cette procédure visant Mike Tyson a été rendue possible par une loi de l’État de New York, l’Adult Survivors Act, entrée en vigueur fin novembre 2022. En vertu de cette loi, ouverte pendant un an, les victimes présumées d’agression sexuelle peuvent poursuivre rétroactivement les auteurs afin de réclamer un procès au civil, sans craindre de délai de prescription.
Une déclaration faite sous serment
Dans un bref témoignage, daté du 23 décembre 2022 et joint à la procédure, la plaignante raconte avoir rencontré le boxeur « au début des années 1990 » dans une discothèque populaire d’Albany, où Mike Tyson avait ses habitudes, puis l’avoir suivi dans sa limousine sous prétexte que le boxeur allait l’emmener à une fête. Une fois montée dans le véhicule, elle assure qu’il aurait « commencé à l’embrasser, ignoré ses appels d’arrêter, a retiré son pantalon » et l’a « violemment violée ».
Dans une déclaration sous serment, un affidavit, signée de sa main, la femme a état de séquelles physiques et surtout psychologiques qui l’ont poursuivie pendant des années. Elle dit avoir « éprouvé des sentiments de culpabilité, de perte de respect de soi, de honte, d’embarras, de tristesse, de colère, de dépression, d’anxiété, de tendances violentes, de toxicomanie et d’alcoolisme et de confusion ». De plus, suite à ce viol présumé, elle affirme avoir « été incapable de maintenir et/ou de développer des relations saines avec des hommes ou qui que ce soit en général » et a « expérimenté des souffrances émotionnelles extrêmes, y compris, mais sans s’y limiter, des cauchemars, des attaques de panique et des flashbacks ».