Le Maine est le deuxième Etat américain à se prononcer sur l’éligibilité de Donald Trump pour la primaire républicaine qui se tiendra le 5 mars. Pour la secrétaire démocrate de l’Etat du Maine Shenna Bellows, « il n’est pas apte à la fonction de président » au titre du 14e amendement de la Constitution.
Deuxième coup dur pour Donald Trump. Après le Colorado, l’État du Maine a à son tour jugé le milliardaire et ancien président des États-Unis inéligible lors de la prochaine élection présidentielle, qui aura lieu eu 2024. «Il n’est pas apte à la fonction de président» au titre du 14e amendement de la Constitution, qui exclut de toute responsabilité publique les personnes s’étant livrées à des actes d’«insurrection», a déclaré dans un document officiel la secrétaire démocrate de l’État du Maine Shenna Bellows, chargée de l’organisation des élections.
«Je n’arrive pas à cette conclusion à la légère», a-t-elle ajouté dans ce document, estimant que l’assaut du Capitole, siège du Congrès américain, en 2021 a été commis «sur ordre, en toute connaissance et avec le soutien du président sortant».
Donald Trump condamne une décision prise par «une gauchiste radicale»
Néanmoins, cette décision pourrait être «suspendue» en cas de contestation judiciaire, a-t-elle précisé. Ce qui devrait en effet être le cas puisque le porte-parole de Donald Trump a annoncé, dans la foulée, la volonté de l’homme d’affaires de contester en justice la décision. Cette dernière pourrait ainsi faire l’objet d’un recours final devant la Cour suprême des États-Unis.
De son côté, Donald Trump a rapidement condamné une décision prise selon lui par «une gauchiste radicale», «ardente partisane» de Joe Biden, l’actuel président américain et prochain candidat démocrate, sauf surprise, à l’élection de 2024. «Nous assistons en direct à une tentative de vol d’une élection et à la privation du droit de vote de l’électeur américain», a-t-il encore dénoncé via son équipe de campagne.
En 2020, le milliardaire républicain avait remporté l’un des grands électeurs (chargés d’élire le président et le vice-président américain) du Maine. Ainsi, en cas de présidentielle serrée, la décision de Shenna Bellows, si elle est effectivement appliquée, serait donc porteuse de lourdes conséquences.