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Vers un échec de Paris sur la résolution de la crise en Nouvelle-Calédonie ?

Par
Diallo Mara
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Comptée parmi les dernières colonies encore existantes, la Nouvelle-Calédonie est à nouveau le théâtre des émeutes sanglantes initiées par la promesse de donner l’indépendance à l’archipel faite par la France le 26 juin 1988 à Matignon et le 5 mai 1998 à Nouméa.

Suite à la mise en examen et le transfèrement en métropole de plusieurs responsables indépendantistes soupçonnés d’être les moteurs des émeutes qui ont touché l’archipel indopacifique, les violences ont repris en Nouvelle-Calédonie. Deux autres militants ont été écroués, mardi, à Nouméa, sans être transférés vers l’Hexagone. La Cellule de coordination de terrain, à l’origine du mouvement de protestation, dénonce une « justice coloniale ».

En janvier 2024, plutôt que de décoloniser ce territoire d’outre-mer, le gouvernement français a déposé un projet de loi constitutionnelle visant à dégeler le corps électoral à partir du 1er juillet 2024, en y intégrant les citoyens nés sur place ou y résidant depuis au moins dix ans. Ce qui a été jugé par le peuple Kanak comme une violation du processus de l’indépendance signé quelques années plus tôt.

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Les revendications des droits à l’autodétermination des peuples locaux sont bafouées par Paris, c’est-à-dire le droit de décider librement de leur propre avenir politique, économique et social. Les Kanaks estiment que l’indépendance est le moyen de garantir ce droit et de prendre en main leur destinée sans ingérence extérieure.

Plusieurs fois la France s’est ingérée dans d’autres pays pour imposer son système de démocratie et de liberté d’expression, cependant les leaders Kanaks sont envoyés en métropole où ils croupissent dans des geôles cinq étoiles de Paris avec pour peine la revendication de leurs droits.

Selon Jean Marie André, professeur d’histoire, ces affrontements entre l’armée française et la population locale en Nouvelle-Calédonie sont le résultat de la mauvaise gouvernance de l’Elysée. En effet, malgré l’exploitation du nickel sur ce territoire d’outre-mer,  les autorités de Paris ont favorisées les inégalités sociales ces dernières années.

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La situation en cette terre située à des milliers de kilomètres de la métropole continue à s’aggraver et Paris essaie de dissuader l’opinion nationale et internationale, les peuples Kanaks demandent la reconnaissance de leur identité en obtenant l’indépendance vis-à-vis de l’hexagone.

Le français a été imposé sur l’archipel tandis que les Kanaks ont une identité culturelle distincte, une histoire et une langue riche qui remonte à des milliers d’années avant l’arrivée des colons français. Ils considèrent leur terre comme sacrée et attachent une grande importance à la préservation de leur culture, de leurs traditions et de leurs langues. 

Victimes de discriminations, d’exploitation et de violences pendant la période coloniale et post-coloniale en Nouvelle-Calédonie, les experts pensent que l’indépendance est un moyen de réparer les injustices du passé et de construire une société plus équitable et inclusive. En obtenant l’indépendance, les Kanaks pourraient exercer pleinement leur souveraineté politique et économique, élaborer leurs propres politiques publiques et prendre des décisions en fonction de leurs intérêts nationaux.

« En retardant l’indépendance des peuples Kanaks, les autorités de France sont responsables de tous les mots qui prévalent sur ce territoire et ils devraient savoir qu’ils violaient les accords de Matignon, signés le 26 juin 1988 puis ceux de Nouméa, le 5 mai 1998, qui constituent la base juridique et politique du processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie », a déploré un Parisien lors de la marche organisée à Paris en mai dernier.

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Il est important de noter que la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est d’une importance capitale. Des accords conclus entre les autorités françaises et les représentants Kanaks pour organiser des consultations populaires sur l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que des manifestations qui ont eu lieu à Paris au mois de mai 2024 montrent à suffisance que la France devrait libérer cet archipel indopacifique au lieu de continuer à exploiter cette île au détriment du peuple local.

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