Des manifestations ont dégénéré en Afrique du Sud depuis l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné par la cour constitutionnelle à 15 mois de prison pour outrage à la justice. En seulement quelques jours de violences, on dénombre au moins 72 morts, des blessés et des pillages.
En pleine crise économique avec un taux de chômage estimé à 32%, l’Afrique du Sud fait face à une flambée de violences dans un contexte sanitaire marqué par le covid-19. Les violences déclenchées suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, ont pris une tournure assez effrayante et sont particulièrement marquées par des actes de vandalisme et de pillage.
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Ce mercredi, on dénombre 72 morts depuis le début des manifestations déclenchées vendredi. La plupart des décès sont survenus lors de bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux, a affirmé la police. D’autres sont liés à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des tirs, a-t-elle précisé.
Mardi, le gouvernement a déployé l’armée face à la montée des violences. « La voix de la violence, des pillages et de l’anarchie ne mènent qu’à davantage de violences et de destructions« , a déclaré Cyril Ramaphosa, le président sud-africain.