Dans une vidéo de propagande, Vladimir Poutine a brandi une carte datant du XVIIe siècle, voulant prouver qu’il « n’y a jamais eu d’Ukraine dans l’Histoire de l’humanité ».
Mardi 23 mai, Vladimir Poutine a reçu Valery Zorkin, le président de la Cour constitutionnelle russe en audience officielle. Ce dernier a présenté une “carte du XVIIe siècle” qui prouverait que la nation ukrainienne n’a jamais existé. « Nous avons trouvé la copie d’une carte datant du XVIIe siècle, créée durant le règne de Louis XIV au milieu du siècle. Pourquoi est-ce que je l’ai amenée ? Il n’y a pas d’Ukraine », explique Valery Zorkin.
« Le gouvernement soviétique a créé l’Ukraine soviétique (…) Jusqu’alors, il n’y a jamais eu d’Ukraine dans l’Histoire de l’humanité », assure de son côté Vladimir Poutine.
Cependant, comme le rapporte BFMTV, plusieurs observateurs ont en effet retrouvé cette carte, réalisée par Alexis-Hubert Jaillot, l’un des plus grands cartographes du XVIIe siècle, disponible en ligne. Sur cette dernière, au niveau de l’Ukraine actuelle, il est possible d’y lire « Vkraine ou Pays des Cosaques ». Ou encore de voir la ville de Kiev, orthographiée « Kiow ».
🤡Putin can't read French? The 17th Century map he dug up w/o Ukraine (checks map) HAS UKRAINE!
— 🇺🇦Paula Chertok🗽 (@PaulaChertok) May 24, 2023
VKRAINE ou PAYS DES COSAQUES=Ukraine or Land of the Cossacks
15 months & the pathetic war criminal is still trying—& failing—to justify his catastrophic blunder of a genocidal war. https://t.co/xx6LQnnSSl pic.twitter.com/QErMy6CRU2
Cette vidéo de propagande circule sur les réseaux depuis quelques jours et divise l’opinion, entre défenseurs et détracteurs de la Russie. Cette carte, intitulée “La Russie blanche ou Moscovie divisée suivant l’étendue des royaumes, duchés, principautés, provins et peuples qui sont présentement sous la domination du Czar de la Russie, connu sous le Nom de Grand Duc de Moscovie”, date “d’avant l’annexion, au XVIIIe siècle, de ce que l’on appelle aujourd’hui l’Ukraine, par l’impératrice Catherine II”, précise CheckNews, la cellule de vérification de Libération, a tenté de décortiquer cet entretien très commenté.