Au cours d’un entretien avec l’AFP et le média Africa Confidential, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene, a exprimé ses profondes préoccupations sur la présence des paramilitaires de la société privée russe Wagner, en Afrique.
Le Tchad a exprimé son désaccord à toute forme d’ingérence: « Toute ingérence extérieure, d’où qu’elle vienne, pose un problème très sérieux pour la stabilité et la sécurité de mon pays », a déclaré jeudi 23 septembre le chef de la diplomatie du Tchad, Chérif Mahamat Zene, à propos de l’implication de la société privée Wagner en Afrique. Tout sera mis « en Å“uvre pour que le Tchad soit protégé sur toute l’étendue de son territoire », a-t-il poursuivi.
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« Il y a des mercenaires russes présents en Libye, qui sont aussi présents en République centrafricaine. Nous avons des raisons de nous préoccuper de la présence de ces mercenaires parce que les assaillants qui ont attaqué le Tchad en avril et causé la mort de l’ancien président (Idriss Deby) ont été formés, encadrés par la société privée de sécurité Wagner », a-t-il déclaré.
Pour contrer la menace terroriste qui demeure une préoccupation majeure, après plusieurs années de l’opération Barkhane au Mali, les autorités de Bamako ont décidé de faire appel à la société militaire privée russe, Wagner. Une décision qui a déplu au plus haut niveau de la hiérarchie française. Mais, malgré les frustrations et les menaces diplomatiques, le Mali semble vouloir aller au bout de ses prétentions.