Lors d’une rencontre officielle à Niamey, une délégation américaine de haut rang a présenté aux autorités nigériennes le projet de retrait des forces américaines du pays. Ce plan intervient après la décision du Niger de dénoncer les accords de défense liant les deux nations.
Le mercredi 15 mai 2024, le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, ministre de la Défense nationale du Niger, a reçu une délégation américaine de haut rang. Cette rencontre, organisée par le Conseil national pour la sauvegarde du peuple (CNSP), avait pour objectif d’aborder le processus de retrait des troupes américaines stationnées au Niger.
La délégation, conduite par Christopher Maier, Secrétaire adjoint à la Défense chargé des Opérations Spéciales et des Conflits de Faible Intensité, et le Général de Corps d’Armée Dagvin Anderson, Directeur du développement des Forces Interarmées au Département de la Défense des États-Unis, a détaillé le plan de retrait prévu. « La délégation américaine a pour mandat de présenter le projet de plan de retrait des forces américaines du Niger », a indiqué le CNSP dans un communiqué.
Les militaires nigériens ont souligné que ce projet de retrait ferait l’objet de discussions approfondies avec les experts militaires locaux pour assurer que l’opération se déroule dans les meilleures conditions possibles. L’objectif est de garantir l’ordre, la sécurité et le respect des délais impartis.
Cette rencontre marque la première discussion officielle de haut niveau depuis que le Niger a dénoncé les accords de défense avec les États-Unis en avril 2024. Cette décision a entraîné des manifestations à Niamey où des milliers de personnes ont exigé le départ immédiat des soldats américains, exprimant leur soutien au régime militaire en place.
Parallèlement, le nouveau régime militaire nigérien a également demandé le retrait des forces françaises et a cherché à renforcer ses liens avec la Russie. En janvier, Moscou avait annoncé son intention de renforcer sa coopération militaire avec le Niger, suivie par l’arrivée de matériel militaire et d’instructeurs russes après la signature d’accords bilatéraux en décembre dernier.