Le directeur de la CIA, William Burns, a rencontré, lundi, à Kaboul le chef politique des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, rapporte, mardi, Le Washington Post, citant des responsables américains non identifiés.
Ce lundi, à Kaboul, le directeur de la CIA, William Burns, a eu un entretien confidentiel avec le cofondateur des talibans, Abdul Ghani Baradar, rapporte Le Washington Post. Il s’agit de la plus haute rencontre à ce niveau entre les Etats-Unis et le régime fondamentaliste depuis son retour au pouvoir.
Ni la Maison blanche, ni la CIA n’ont répondu pour le moment aux sollicitations de Reuters, qui n’est pas en mesure de confirmer cette information. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, a déclaré, lundi, que Washington était en contact quotidien avec les talibans sur « tout ce qui se passe à Kaboul » et en particulier sur l’évacuation des Afghans et des soldats étrangers présents à l’aéroport.
La question d’une prolongation du délai pour les évacuations et d’une éventuelle reconnaissance internationale du régime des talibans sera évoquée ce mardi après-midi, lors d’une réunion virtuelle des membres du G7, organisée à l’initiative du Royaume-Uni. La décision du président américain, Joe Biden, de dépêcher à Kaboul M. Burns, souvent présenté comme le plus chevronné de ses diplomates, illustre la gravité de la crise pour son administration, confrontée à des évacuations précipitées depuis la capitale afghane, de milliers d’Américains et d’Afghans. Le mollah Abdul Ghani Baradar, qui dirigeait le bureau politique des talibans depuis le Qatar, est le nouvel homme fort du régime qui a pris le pouvoir à Kaboul.