Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne “croit pas” à l’utilisation d’armes nucléaires par Moscou dans la guerre en Ukraine, a-t-il déclaré mercredi dans une interview à la chaîne allemande Bild TV, après la menace en ce sens de Vladimir Poutine. Washington dit, en revanche, la “prendre au sérieux”.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne « croit pas » à l’utilisation d’armes nucléaires par Moscou dans la guerre en Ukraine, a-t-il déclaré ce mercredi 21 septembre dans une interview à la chaîne allemande Bild TV, après que Vladimir Poutine a agité cette menace dans un discours. « Je ne crois pas que ces armes seront utilisées. Je ne crois pas que le monde laissera faire », a affirmé le chef de l’État ukrainien selon des extraits de cette interview.
« Demain, Poutine pourra dire : « Nous voulons une partie de la Pologne en plus de l’Ukraine, sinon nous utiliserons des armes nucléaires » », a poursuivi le président ukrainien. « Nous ne pouvons pas accepter ce genre de compromissions », a commenté Volodymyr Zelensky. L’Ukraine « poursuivra l’offensive », a-t-il déclaré, affirmant être « certain de libérer [leurs] territoires ».
Washington « prend au sérieux » la menace de Poutine
De nombreux dirigeants du monde entier ont condamné, mercredi, l’allocution de Vladimir Poutine qui a annoncé qu’il était prêt à utiliser l’arme atomique. Les États-Unis « prennent au sérieux » la menace de Vladimir Poutine de recourir à l’arme nucléaire dans la guerre en Ukraine, a dit mercredi un porte-parole de la Maison-Blanche, annonçant de « sévères conséquences » si le président russe passait à l’acte. « C’est une rhétorique irresponsable de la part d’une puissance nucléaire, mais ce n’est pas incohérent avec la manière dont il s’exprime depuis sept mois, et nous prenons cela au sérieux », a déclaré John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale, dans une interview avec la chaîne ABC.
«Â Nous surveillons du mieux que nous le pouvons leur posture stratégique de manière à pouvoir changer la nôtre si besoin. Rien ne dit actuellement que ce soit nécessaire », a-t-il toutefois ajouté. Interrogé à propos de la mobilisation de 300 000 réservistes annoncée par le président russe, John Kirby a assuré : «Â Nous nous y attendions. Cela montre incontestablement qu’il est à la peine »Â sur le plan militaire. Vladimir Poutine «Â a des problèmes de désertion, il force les blessés à retourner au combat, donc clairement, il a un problème de recrutement », a encore indiqué cet ancien amiral.